Je tiens à dire que cet article ne reflète que mon expérience personnelle pour un groupe de resorts en particulier. La situation représentée ici est peut-être totalement différente dans d’autres resorts et diffère probablement de l’opinion d’anciens collègues qui ont travaillé avec moi, qui eux, ont adoré leur expérience.
Qui pense Maldives pense aux plages paradisiaques de doux sable blanc et d’eaux turquoises, de la sérénité d’être sur une petite île au milieu de nulle part et du luxe de séjourner dans des villas sur pilotis. Mais qu’en est-il de la réalité des employés de ces resorts? Vous vous imaginez peut-être qu’ils vivent au paradis avec un emploi de rêve à se prélasser sur la plage toute la journée, mais la réalité est bien différente. Voici mon expérience….
Pré-arrivée
L’annonce recherchait une Coordonnatrice marketing et multi-media pour 2 resorts d’un groupe hôtelier suisse-italien. J’aurais à voyager entre les deux resorts pour m’occuper de tout le marketing sur place. Ça me semblait être une job de rêve dans un endroit de rêve. On m’avait bien avertie que je partagerais ma chambre avec deux autre femmes et que l’intimité n’avait pas sa place dans ce genre d’emploi, ce que certains trouvaient difficile. Mais on m’avait surtout vendu l’expérience comme une chance à ne pas manquer : manger dans un buffet 5 étoiles tous les jours, profiter des activités offertes par le resort gratuitement pour créer du contenu pour les médias sociaux, profiter de la plage à tous les jours… j’étais vendue! Mon contrat serait pour un an, pendant lequel j’aurais droit à 1 mois de vacances. J’embarquai donc dans l’avion direction New York, où j’aurais une nuit à passer avant de m’envoler vers Doha au Qatar, pour ensuite me diriger vers Malé, l’île capitale des Maldives d’où je prendrais enfin mon dernier vol, en hydravion cette fois, vers le resort sur lequel j’allais être basée pour la prochaine année.
Vivre dans un resort aux Maldives
En arrivant au premier resort, on me gâta en m’offrant une nuit dans une villa sur pilotis, puis deux nuits dans une villa sur la plage. Tout le monde n’avait pas eu droit à ce cadeau, je fis donc rapidement des jaloux parmi les autres employés. D’autre part, j’aurais aimé ne pas avoir ce cadeau dès le début de mon expérience, car c’était aussi le moment où je voulais créer des liens rapidement avec mes collègues et dormir dans les villas de luxe en commençant n’aidait pas mon cas. Les gens étaient néanmoins accueillants, mais je me suis vite rendue compte que j’arrivais vers la fin du contrat de plusieurs. Leur groupe était donc déjà fortement lié.
Je fût ensuite envoyée sur la deuxième île, celle où j’allais être basée. Fini les villas de luxe, j’allais maintenant me joindre au reste des employés du resort. Nous étions trois par chambre avec notre propre salle de bain (ce qui était déjà mieux que sur l’autre île, où les femmes devaient partager une salle de bain pour 6-9 personnes). Nos chambres étaient situées au dessus des cuisines et le chemin pour y accéder était souvent sale. La salle communautaire ne semblait pas être souvent nettoyée, les divans étant recouverts d’excréments d’oiseaux et de cendres de cigarettes la plupart du temps. L’air climatisé dans notre chambre fonctionnait un jour sur deux, il n’était donc pas rare qu’on se réveille en sueur au milieu de la nuit tellement il faisait chaud. Il y avait de la moisissure partout. Et le wifi qu’on m’avait promis? Bonne chance pour avoir une bonne connection. Pour réussir à parler à nos proches il fallait acheter des données cellulaires qui coûtaient extrêmement cher.
Mais mon logement était le moindre de mes soucis, parce que sur cette île-là aussi, j’ai vite compris que je ne ferais pas partie de la gang, n’étant pas capable de comprendre la moitié des conversations. La plupart des autres employé.e.s avec qui je vivais étant Italiens et mes connaissances de la langue étant un peu rouillées, j’avais souvent de la difficulté à me joindre aux conversations. Certaines personnes faisaient des efforts, que j’appréciais énormément, mais lorsque tout le monde était réunis lors des soirées, le groupe oubliais de ralentir le débit de parole et je me sentais exclue à nouveau. Je ne pense pas que c’était de façon volontaire, tout le monde était très gentil et je garde de bons souvenirs de mes moments avec eux séparément. Mais l’effet de groupe fait souvent qu’on oublie de faire attention pour ceux qui ne parlent pas la langue parfaitement. Et ça, pour moi, c’était difficile. Je suis une fille de gang, je suis toujours avec mes amis et j’en ai beaucoup. Et pour la première fois depuis longtemps, ce n’était pas le cas.
Pour ce qui est des repas, étant considérés « senior management », nous avions le droit de manger au même buffet que les clients. La nourriture était fraîche et excellente. Les clients s’en régalaient pendant leur séjour d’une ou deux semaines. Mais essayez de manger la même chose pendant 8 mois et c’est une autre histoire. Les choses les plus anodines commençaient à me manquer, comme la capacité de simplement me faire un sandwich ou de manger en écoutant la télévision. Parce qu’avec le privilège de manger au buffet venait la consigne de toujours être en uniforme lors des repas, même lorsque c’est notre journée de congé, puisqu’on doit demeurer disponible pour les clients en tout temps. Les seuls moments où on pouvait être habillés normalement étaient lorsqu’on était dans notre chambre, lorsqu’on allait au gym ou les samedis soirs lorsque c’était la soirée beach party. Notre vie était rendue publique. Du moment où on descendait déjeuner le matin, vêtus déjà en uniforme, on travaillait, puis au lunch on mangeait encore avec les clients, puis encore au souper, puis pendant la soirée, on devait être encore en uniforme pour divertir les clients.
Pour la lessive, on devait aller porter nos vêtements à la buanderie où les employés d’entretien ménager s’en occupaient pour nous. Je n’ai jamais été autant gênée que la première fois que je suis allée chercher mes vêtements propres pour réaliser que mes collègues à l’entretien ménager avaient méticuleusement plié chacun de mes sous-vêtements. Mais c’était une nouvelle réalité à laquelle j’allais devoir m’habituer.
Visite d’une île locale
Le temps que j’ai passé dans les Maldives m’a fait réaliser que la plupart des touristes venant séjourner sur les îles-resort n’ont en fait aucun intérêt à en apprendre davantage sur la culture locale. L’excursion du resort vers l’île locale Mandhoo était loin d’être la plus populaire et pour les fois que je me suis jointe à l’activité, la plupart des touristes ne faisaient que se jeter dans les boutiques souvenirs plutôt que d’essayer de comprendre le mode de vie aux Maldives.
Plusieurs touristes se foutaient d’ailleurs complètement du fait qu’il était nécessaire de se couvrir les jambes et les épaules lors de nos visites sur les îles locales, les Maldives étant un pays 100% musulman où la religion est les coutumes sont très strictes.
Lors d’une visite sur l’île Mandhoo, où le resort remettait à l’école primaire locale de l’équipement informatique, j’ai eu la chance de goûter à l’hospitalité maldivienne authentique, accueillie pour l’événement avec des colliers de fleurs et des noix de coco fraîches. Les mères des élèvent avaient préparé des mets typiques simplement délicieux et l’ambiance était conviviale et chaleureuse. Ce fût définitivement une de mes belles journées aux Maldives.
Le travail
Je passais la plupart de mes journées dans le bureau qui n’avait que trois petites fenêtres givrées. Au moins, l’air climatisé fonctionnait très bien à cet endroit. Mon ordinateur lui, un peu moins. Les gens n’avaient pas la moindre idée de ce en quoi mon travail consistait, même pas le gérant du resort parfois. La majorité de mes journées ne consistait en fait vraiment pas à être en activités pour prendre des photos comme on m’avait promis, ayant beaucoup d’autres tâches à effectuer qui nécessitaient que je sois à mon bureau la plupart du temps.
Nous travaillions tous pendant 8 heures par jour, 6 jours par semaine, cet horaire étant la norme aux Maldives. Donc, à tous les gens qui se demandaient pourquoi je n’étais pas plus bronzée, c’est parce que pendant les heures ensoleillées, j’étais à l’intérieur avec des néons comme seule lumière. Mon travail en tant que tel, par contre, je l’aimais et au fil des mois, j’ai su trouver des occasions de m’amuser en travaillant, que ce soit lors des photoshoots en cuisine ou lorsqu’on devait faire office de bouquetières lors des mariages. J’ai aussi décidé de couper ma journée en deux et de prendre une plus longue pause en après-midi pour prendre un peu de soleil et de compenser en finissant plus tard le soir pour pouvoir profiter un peu des avantages de vivre sur une île tropicale.
Cependant, c’était l’ambiance qui régnait qui gâchait complètement l’expérience. Premièrement, il y avait beaucoup d’injustice entre comment les « Européens » comme on se faisait appeler, et les employées qui venaient des Maldives, de l’Inde, du Sri Lanka et du Bangladesh étaient traités. En 2018, c’était déjà inconcevable. Pendant que nous étions 3 dans nos chambres, eux, ils étaient en moyenne 8 personnes. Pendant que nous avions droit de manger dans le buffet 5 étoiles (le même que les clients du resort), eux mangeaient dans une cantine différente avec des plats traditionnels de leurs pays. Nous avions droit d’aller manger dans leur cantine, mais le contraire n’était pas possible, ce que je déplorais.
Puis, il y avait le fait que je sois une femme. Certains de mes collègues masculins refusaient de me répondre lorsque je leur parlais, mais n’hésitaient pas à me siffler ou me japper après pour avoir mon attention. Une tape sur les fesses de temps en temps pour bien me rappeler que je suis un morceau de viande également. Le choc culturel était énorme pour moi. Bien sûr, la majorité des hommes travaillant au resort étaient très correct et devinrent des amis, mais les quelques cas qui étaient irrespectueux étaient capable de m’enrager au point d’en gâcher ma journée. Puis, il y avait mon patron qui faisait souvent référence à la grosseur de ma poitrine et qui criait constamment contre tout le monde. N’ayant jamais vécu cela dans un environnement de travail auparavant, j’étais mal à l’aise. Puis, il y avait aussi mon poids qui posait apparemment problème aussi. Si j’avais le malheur de prendre des pâtes ou un dessert lors des repas, je me le faisais dire. Certains n’hésitaient même pas à pincer mon ventre pour me laisser savoir qu’il était trop gros à leur goût. C’était de l’intimidation et du harcèlement. Je n’en pouvais plus.
Ce qu’il faut aussi comprendre, c’est que lorsque tu vis sur un resort, tu n’es jamais seul.e. Il y a soit des clients ou soit des collègues partout où tu vas. Sur une île où ça prends 10 mins faire le tour à pied, l’espace manque lorsque ça ne va pas. Trop souvent j’ai dû trouver des endroits où me cacher pour pleurer quand les choses devenaient trop intenses. Cette atmosphère qui régnait n’aurait peut-être pas été si pire dans un environnement normal, hors d’une île où tu peux t’éloigner de la situation lorsque tu en ressens le besoin, mais lorsque tu dois vivre, travailler et manger 24/7 avec ces gens qui te font sentir mal dans ta peau, ça devient invivable.
La plongée : mon nouvel échappatoire
Lorsque j’ai commencé à faire mon premier cours de plongée, les choses commencèrent à mieux aller. J’avais maintenant une nouvelle passion qui me changeait les idées. Puis, à 30 mètres sous l’eau, je pouvais enfin avoir la paix et connecter avec ce pourquoi j’étais venue aux Maldives en premier lieu: la faune marine. À chaque plongée, j’étais émerveillée de ce que je découvrais : des poissons plus colorés les uns que les autres, des requins et des raies manta. La plongée devint pour moi une sorte de médiation sous l’eau et j’étais extrêmement reconnaissante d’avoir au moins ça pour me garder saine d’esprit. Lorsque je n’en pouvais plus d’être sur le resort, je réservais une plongée. Puis, souvent, assise sur le toit du dhoni (bateau traditionnel maldivien), j’avais enfin un endroit où me laisser aller et verser quelques larmes subtilement.
Essayer de s’adapter
Vous vous demandez peut-être pourquoi je ne suis pas partie plus tôt, pourquoi je continuais à vivre dans cet endroit qui était pour moi un enfer. Il y a deux raisons. Premièrement, si on brisait notre contrat, on devait rembourser les billets d’avions et les autres frais à la compagnie, ce que mon maigre salaire du moment ne me permettait pas de faire. Deuxièmement, mon égo me criait de ne pas abandonner. De ne simplement pas laisser ces gens qui rendaient ma vie si insoutenable ici gagner. J’étais plus forte que ça.
Puis, la saison haute se termina, ce qui amena de nouveaux employés sur l’île. Je n’étais plus la nouvelle qui ne faisait pas partie du groupe et qui ne comprenait pas les conversations. Je me suis vite liée d’amitié avec ces nouvelles personnes, qui me faisaient enfin sentir inclue. Ce fût comme un vent d’air frais.
Ensemble, on décida de rendre notre vie sur l’île un peu meilleure, en s’organisant des activités comme du yoga, un traitement au spa ou une excursion pour aller voir les raies manta. Je me sentais moi à nouveau. On allait à la plage tous les jours, mais toujours seulement sur la petite partie où on avait le droit d’aller (une petite partie de plage où il n’y avait pas de villas). Si vous vous demandiez pourquoi mes photos sur la plage sont toutes prises à la même place, vous avez maintenant la réponse. Mais la saison des pluies arriva et les jours de soleil se faisaient rares. On manquait d’activités pour se divertir et l’ambiance du resort continuait de briser notre moral constamment. C’est là qu’on s’est mises à analyser la problématique et qu’on a réalisé que cette ambiance, elle partait du siège social en Suisse.
Une fois, une des gérantes du siège social est venue en visite sur l’île. Son premier commentaire en me voyant fût « ben voyons, t’es donc ben blanche! ». Puis, une autre fois, un autre directeur nous a fait honneur de sa sainte visite et s’est mis à traiter tout le monde sur le resort comme de la peste. C’était la pire journée de toute cette expérience. Son ton condescendant alors qu’il n’avait aucune idée du travail que je faisais était enrageant. Il a aussi dénigré tout le travail des biologistes marin.e.s et cette journée-là, j’ai explosé. C’est là que j’ai compris. Toute la gestion de la compagnie était malsaine, incluant l’attitude snob des gestionnaires du siège social lors de leurs visites en plus des gestionnaires qui étaient présents sur l’île à tous les jours. Puis il y avait aussi la mauvaise gestion des ressources humaines et les nombreux mensonges dont on a tous été victimes. Des choses qu’on nous promettait au téléphone avant notre arrivée puis qu’on nous enlevait ou obligeait à faire une fois arrivé.e.s au resort. Combien de fois j’ai dû me battre avec les ressources humaines pour obtenir ce que l’on m’avait promis et faire respecter mes droits. Puis, j’étais aussi témoin de comment mes collègues étaient traités et je n’arrivais pas à ne pas m’enrager de leur situation. Des biologistes marins venus aider la cause des coraux aux Maldives pour essayer de contrer les effets du tourisme de masse qui étaient contraints de faire de l’animation pour les clients le soir, même si ce n’était pas dans leur contrat de travail. C’était frustration après frustration.
Décider de partir
C’est donc après avoir essayé pendant 6 mois de vivre dans cet endroit que je décidai de briser mon contrat et de partir 2 mois plus tard. Je me suis finalement avoué que cette vie n’était pas faite pour moi. J’étouffais. J’avais besoin de liberté. Bien sûr, c’était plaisant lorsqu’on pouvait profiter des avantages du bel endroit dans lequel on vivait, mais ça arrivait tellement peu souvent que le reste du temps j’étais misérable. Je savais que vivre sur un resort serait un défi avant de partir, mais la façon dont on me l’avait décrit et la réalité étaient deux choses complètement différentes. Lorsque tu vis sur un resort, tu ne peux pas décrocher du travail. Ton travail devient ta vie. Et lorsque l’ambiance n’est pas agréable en plus, c’est là que ça fait pencher la balance. J’avais besoin d’une pause de voir des gens constamment. J’avais besoin d’intimité. J’avais besoin de silence. J’avais surtout besoin de retrouver une vie qui me ressemblait davantage.
Une fois ma décision prise, les deux derniers mois furent plus légers. Je décidai de profiter au maximum des activités de l’île et de me foutre du reste. Les commentaires désobligeants me passaient maintenant 10 pieds par dessus la tête. Cet endroit avait fini par ressembler à une prison, mais j’allais bientôt être libre. J’ai donc commencé à ne plus vraiment suivre les règles et à profiter du temps qu’il me restait avec les gens qui rendaient l’expérience un peu plus facile à endurer.
Je commençai à rêver de choses dont je n’aurais jamais pensé m’ennuyer avant, comme être prise dans le traffic de Montréal ou encore faire ma lessive. Aux Maldives, j’avais l’impression d’avoir mis ma vie sur pause. Les jours passaient et se ressemblaient, sans que j’aille l’impression d’avancer. J’avais hâte de retrouver une vie où je peux sortir, aller au resto avec des amis, décrocher du travail le soir et ne pas avoir à mettre un uniforme pendant mes journées de congé.
Le jour où je pris finalement l’avion pour partir fût l’un des plus beaux jours de ma vie. Vivre sur un resort aux Maldives aura été un vrai défi pour moi, mais m’auras tout de même beaucoup appris. Entre autres, j’ai dû apprendre à ne pas laisser les commentaires ou les gestes des autres, qui étaient dans ce contexte inévitables, me toucher. J’ai aussi dû apprendre à trouver des moments pour me retrouver dans un environnement ou l’intimité est presqu’impossible. Je reste donc tout de même reconnaissante de cette expérience.
Donc, si tu penses aller travailler dans un resort aux Maldives :
- Informe-toi comme il faut des conditions de travail avant ton départ et assure-toi de TOUT avoir par écrit pour avoir une preuve de votre entente une fois arrivé.e sur place.
- Les Maldives étant un pays musulman stricte, n’oublie pas de lire les lois avant d’arriver. Tu ne peux pas entrer dans le pays avec des objets d’autres religions que l’Islam, ni avec des produits à base de porc. Et pour la drogue et les sex toys? Illégal aussi. Tu pourrais même être détenu.e à l’aéroport pour avoir amené un objet pornographique dans ta valise et faire jusqu’à 6 mois de prison. Pour les drogues, ça peut aller jusqu’à la prison à vie. L’alcool, les maillots de bain et les démonstrations d’affection publiques sont illégales sur les îles locales (sur les resorts, c’est cependant accepté). Si tu es une femme, n’oublie pas d’amener des vêtements qui couvrent au moins tes épaules et tes genoux lorsque tu visites une île locale, ce que tu auras à faire à ton arrivée pour passer les tests médicaux. Je recommande même les pantalons longs et les hauts pas trop moulants si tu ne veux pas attirer l’attention.
- Attends-toi à partager ta chambre et à être limité.e dans les endroits où tu peux aller sur le resort.
- Attends-toi à être en mode travail 24h/24, 7 jours/7, parce que même pendant tes journées de congé, tu devras être présent.e pour les clients.
- Ce n’est pas des vacances. Les heures sont longues et le temps pour profiter des activités de l’île est minimal. De plus, assure-toi de savoir à l’avance quelles activités sont autorisées pour les employé.e.s.
- Prévois-toi un budget et prends un cours de plongée! C’est le meilleur endroit pour apprendre, car tu as tout le temps du monde et si tu vas aux Maldives sans faire de plongée, tu ne vois que la moitié de la beauté du pays.
- Essaye d’arriver entre deux saisons pour arriver à peu près en même temps que tes future.e.s collègues. Ça facilitera ton intégration.
- Sois prêt.e à manger souvent la même chose. La nourriture est bonne, mais devient redondante à un certain point.
- Il y a souvent un médecin présent sur le resort, mais amène-toi tout de même l’essentiel, comme des électrolytes. J’ai fait deux intoxications alimentaires, donc ça m’a bien servi!
- Sois prêt.e à dépenser si tu veux une bonne connection cellulaire (ne te fie pas au wifi du resort). Ta liseuse numérique et ton disque dur externe avec des films téléchargés à l’avance seront tes meilleurs amis pour les jours de pluie.
- Intéresse-toi et participe aux efforts des biologistes marin.e.s. Il y a généralement un ou une biologiste par resort. Ce sont des passionné.e.s de leur métier qui se feront un plaisir de t’en apprendre plus sur la vie marine des Maldives.
- Sois prêt.e à vivre avec des règles strictes et à ne pas avoir d’intimité. Et si tu rencontres quelqu’un qui te plaît sur le resort? Et bien bonne chance pour… tu sais… 😉
- Rappelle-toi que ce mode de vie n’est pas fait pour tout le monde. Certains adorent et reviennent année après année. Pour d’autres, comme moi, c’était l’enfer sur terre. Donc, il ne faut pas avoir peur de laisser son égo de côté et d’admettre lorsque quelque chose ne nous convient pas.
Un merci spécial à Sara, Angela, Greta, Sophia et Davide, qui ont rendu cette expérience un peu plus agréable à tous les jours. <3